“Le 7 mars 2021, l’Agence du Nuvléaire a vérifié (…) que l’Iran avait commencé à charger en UF6 (hexafluorure d’uranium) naturel, une troisième cascade de 174 centrifugeuses IR-2m” .
Une quatrième cascade de 174 autres centrifugeuses IR-2m a été installée à Natanz , mais n’a pas été chargée, tandis qu’une cinquième cascade est en cours d’installation.
Dans le cadre de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, dont l’Iran s’est progressivement affranchi après le retrait américain ,décidé par Donald Trump en 2018, les installations souterraines de Natanz ne doivent accueillir que des centrifugeuses IR-1 de première génération, moins efficaces.
Téhéran n’est en outre autorisé à utiliser que ce type de centrifugeuses IR-1 pour enrichir l’uranium.
sources : l’AIEA , Reuters .
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L’usine d’enrichissement de Natanz couvre 100 000 m2 construit à 8 mètres sous terre et protégé par un mur de béton de 2,5 m d’épaisseur, protégé lui-même par un autre mur de béton. En 2004, le toit a été renforcé de béton armé puis recouvert de 22 mètres de terre. Le complexe consiste en deux halls de 25 000 m2 et d’un certain nombre de bâtiments administratifs. Ce site fut l’un des deux sites secrets dévoilés par Alireza Jafarzadeh en 2002.
Le directeur général de l’AIEA Mohamed ElBaradei a visité le site le 21 février 2003 et a rapporté que 160 centrifugeuses étaient complètes et prêtes à fonctionner, 1000 autres étant en cours de construction sur le site. L’enrichissement officiel d’uranium à 20 % (d’Uranium 235), a commencé le mardi 9 février 2010, dans l’usine de Natanz. En 2007, le président iranien Mahmoud Ahmadinejab affirme que le site d’enrichissement de Natanz abriterait environ 3000 centrifugeuses.
Un rapport du 19 février 2009 de l’AIEA, pour l’ONU estimait que 3 964 centrifugeuses étaient en activité à Natanz, que 1 476 autres faisaient l’objet d’essais à vide ou à sec (sans matières nucléaires) et que 125 autres centrifugeuses avaient été installés sans avoir été utilisées.
Attaque par un virus informatique
Selon le New York Times, les États-Unis et Israël ont développé un virus informatique avec lequel ils ont attaqué le site de Natanz. Cette attaque aurait permis de ralentir l’avancement du programme nucléaire iranien.
Vers juin 2009, les centrifugeuses, pilotées par un SCADA de Siemens, sont infectées par le virus informatique Stuxnet, ce qui provoque une importante dégradation dans la qualité du produit fini. En juillet 2011, l’Iran a informé l’AIEA de l’installation « de nouvelles centrifugeuses plus rapides pour enrichir l’uranium ». Les anciennes centrifugeuses ne seront plus utilisées car Stuxnet ne peut en être retiré.
Incidents
Le 2 juillet 2020, un incident survient dans un bâtiment à proximité récemment inauguré sur le site de l’usine d’enrichissement. L’agence officielle iranienne Tasnim indique « Il n’y a eu aucun mort ni aucun dommage et le site nucléaire fonctionne normalement. ». Le New York Times rapporte que l’explosion qui a détruit un bâtiment en surface, dédié au réglage des centrifugeuses avant leur installation dans l’usine d’enrichissement souterraine, a été causé par un engin explosif, mettant en avant la probabilité de la thèse du sabotage. Le 5 juillet 2020, le New York Times rapporte que l’explosion pourrait avoir été provoquée par les services secrets israéliens. Le gouvernement iranien admet à cette occasion que la destruction du bâtiment pourrait retarder son programme nucléaire de plusieurs mois.
source : wikipedia
photo : D.R.